mercredi 27 mai 2015

Fleurs

Le weekend dernier, j'ai décidé de m'attaquer au vivant, mais au vivant bucolique. Oui, des fleurs. Alors balade en montagne, sur un alpage de Crans avec deux chiens qui ont un rapport de poids de 20:1. Inutile de préciser qu'il n'était pas aisé de faire des photos. J'ai tout de même testé les photos de fleurs en gros plan.

Une des règles à respecter pour photographier cette forme de vie sédentaire et colorée est de se mettre à sa hauteur, à tous les sens du terme. D'abord physiquement. Un végétal de petite taille ne devrait pas être photographié de haut. J'ai donc expérimenté "se mettre à plat ventre", "ramper", "braver les fourmis". Heureusement le soleil était de la partie.

Lorsque l'on se trouve au ras des pâquerettes, et de plus avec des fleurs en très gros plan, on tend à se projeter dans ce microcosme. On observe des insectes minuscules, des toiles d'araignées invisibles depuis la station debout. Le point de vue est totalement différent, à tel point qu'après s'être relevé, on se sent chancelant. C'est à peine si un léger vertige se manifeste.

Une centaine de photos et une heure de demie plus tard, retour au bercail et débriefing entre moi et mon appareil de photo. On ne photographie pas une fleur comme on le fait pour un portrait ou pour un paysage. Il y a beaucoup de manières de s'attaquer à la végétation. J'ai fait plusieurs essais notamment de profondeur de champ. Un choix de paramètres s'est imposé. Il est personnel, il me convient pour l'instant et se résume en quelques points:
  • Se rapprocher du sujet de manière à bien l'isoler de son environnement
  • Éviter de photographier plusieurs fleurs. Une seule suffit (sauf exceptions)
  • Utiliser appel à une grande ouverture
  •  Avoir un fond relativement uniforme et n'attirant pas le regard




 J'ai commencé avec un objectif zoom 28-300mm. Bien que pratique pour le cadrage, j'ai décidé de mettre à contribution mon 105mm 1:2,8 Macro. Un zoom est d'abord inutile puisqu'il est facile de se rapprocher ou de s'éloigner du sujet. Ensuite, généralement un zoom est moins lumineux. Enfin, un objectif macro avec un bon piqué est certainement préférable.


Une grande ouverture est indispensable si on veut obtenir une faible profondeur de champ; ce qui est mon cas. Dans une première approche j'ai testé plusieurs ouvertures, car, à des distances de trente à quarante centimètres, la profondeur de champ peut être de quelques millimètres seulement. En fonction de l'effet désiré et de l'"épaisseur" de la fleur les valeurs utilisées se situent entre f2,8 et f11 environ.


Dans beaucoup de cas, mais cela reste du domaine du subjectif, le résultat est meilleur si une partie du sujet est floue. Afin de l'illustrer, voici une première photo (un salsifis des prés) sur laquelle la fleur est quasiment entièrement nette, prise à f13:



























Voici maintenant la même photo prise à f4,5:



























Une grande majorité des gens consultés préfère la seconde version.

Pourquoi ne pas photographier des groupes de fleurs, mais les saisir de manière isolée ? Encore une fois la profondeur de champ réduite à ces courtes distances le suggère. Bien entendu, il peut être intéressant parfois d'avoir un ou plusieurs congénères flous dans le fond, ou de créer une composition originale avec plusieurs individus. J'ai décidé de me limiter à une fleur par photo.

Pourquoi un fond relativement uniforme ? Là encore, le flou de l'objectif crée un fond très diffus et estompé. Dans certains cas, il est intéressant de faire intervenir des variations de formes ou de couleurs comme toile de fond. Je n'ai pas de préférence à ce sujet.

Passons à quelques photos et commençons par des iris. Tout d'abord un gros plan, de "profil", sur lequel on distingue les zébrures des pétales, ainsi que les chaînes de barbillons:





Un pétale de face:



Une vue d'ensemble de la fleur:





Un autre spécimen, volontairement décentré:



Une dernière lampée d'iris, avec la langue pendante et un fond plus "animé":



























Poursuivons par des ancolies. Elles existent en de nombreuses couleurs. D'abord du bleu-ciel. Je les ai placées sur un même plan. Eh oui, elles sont deux:




Une autre, plus foncée:



























Une composition de profil avec un volet de chalet comme fond, d'où cette couleur ocre. A droite on pourrait croire à des chauves-souris suspendues:




Pour terminer, quelques fleurs dont je n'ai pas (plus) le nom en tête; je débute.




Sans doute un reste de fleur:



























De minuscules fleurs:



























Une robe de danseuse espagnole, avec un maximum de flou:





























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